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De nombreux processus sont impliqués dans l’apprentissage de l’orthographe lexicale chez les élèves, dont l’attention et la mémoire. Plusieurs études ont démontré que l’exposition à l’erreur, aussi minime qu’elle soit, entraîne la création d’une trace mnésique (Chaves, Tortereau et Bossé, 2012). Une exposition répétée aux erreurs d’écriture empêche l’élève de retenir l’orthographe correcte (Arnaud Rey, Sébastien Pacton et Pierre Perruchet, 2005). Lorsque l’élève est exposé à l’erreur, un effet négatif est observé au niveau de l’élaboration de nouvelles connaissances orthographiques étant plus marqué sur la mémoire à court terme et à long terme, cet effet étant plus marqué chez les faibles orthographieurs.  L’enseignement sans erreur se traduit donc par une amélioration importante au niveau de l’apprentissage de l’orthographe lexicale.

Comment mettre en œuvre un enseignement sans erreurs :

Afin de remplacer les contextes où les élèves sont exposés à des erreurs (p.ex., chasse aux erreurs, écrire différentes orthographes d’un même mot), il est primordial de maximiser les méthodes d’enseignement qui favorisent l’apprentissage de l’orthographe lexicale sans erreur :

  • Enseignement visuosémantique : vise à faciliter la mémorisation des inconsistances orthographiques des mots
  • Régularités orthographiques : permet à l’élève d’apprendre des listes de mots inconsistants de façon explicite
  • Par exposition répétée : favorise la mémorisation à long terme de l’orthographe des mots grâce à la production répétée de l’orthographe des mots dans des jeux
  • Apprentissage/test : favorise la mémorisation à long terme des nouvelles connaissances

Pour en savoir plus sur chaque méthode, cliquer ici afin d’accéder au webinaire présenté par Vicki Laframboise L’apprentissage de l’orthographe lexicale…de la théorie à la pratique!

La technologie au service de l’apprentissage sans erreur :

Enfin, les aides technologiques permettent aux élèves ayant des troubles d’apprentissage de réduire leur exposition à l’erreur tout en leur permettant d’enregistrer la bonne orthographe des mots.  En réduisant l’exposition à l’erreur, l’élève peut rédiger des phrases plus complexes en utilisant un vocabulaire plus riche.

Ressources pertinentes sur le site Web de TA@l’école

Cliquer ici afin d’accéder au webinaire présenté par Vicki Laframboise L’apprentissage de l’orthographe lexicale…de la théorie à la pratique!

Cliquer ici afin d’accéder à l’article Gestion de classe proactive par l’apprentissage sans erreur et le renforcement de comportements clés.

Cliquer ici afin d’accéder à l’article Un atelier de lecture-écriture pour améliorer l’orthographe des élèves ayant des troubles de lecture.

Cliquer ici afin d’accéder à l’article Enseignement de l’orthographe lexicale auprès de l’élève ayant des troubles d’apprentissage ou des difficultés d’apprentissage.

Références

Stanké, Brigitte. Mieux comprendre les troubles d’apprentissages de l’orthographe pour mieux intervenir, Université de Montréal, août 2015.

Stanké, Brigitte, Ferlatte, Marie-Andrée, Granger, Stéphanie. « Apprentissage avec erreurs et sans erreur de l’orthographe lexicale », La nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation, no 76 (4e trimestre 2016), p.65-83.

Stanké, Brigitte, Ferlatte, Marie-Andrée, Granger, Stéphanie, Poulin, Marie-Josée. « Efficacité de l’enseignement sans erreur de l’orthographe lexicale », Les Cahiers l’AQPF, vol.5, no 3, p.16-18.

« Transformer l’école à l’aide de la technologie » (2009-2010, 8e édition, guide annuel) (dossier). 500 sites Web pour réussir à l’école (Québec). P.39-41.  

Photo de VickiVicki Laframboise a obtenu son diplôme de maîtrise en orthophonie de l’Université d’Ottawa en 1999. Depuis, elle a travaillé au sein du conseil scolaire des écoles publiques de l’Est de l’Ontario et a par la suite quitté son poste pour ouvrir son cabinet privé en septembre 2008. Étant seule au départ, elle gère maintenant une équipe d’une quinzaine d’orthophonistes à Gatineau et à Ottawa.

Au cours de sa carrière, elle a développé une passion et une expertise auprès de la population ayant un trouble du spectre de l’autisme en plus de travailler auprès d’enfants d’âge scolaire qui présentent des difficultés au niveau de la parole et du langage (oral et écrit). Depuis janvier 2017, elle relève un nouveau défi auprès d’une population d’élèves malentendants et sourds au Centre Jules-Léger et elle a terminé son niveau 1 en LSQ.