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Répondue Nathalie Paquet-Bélanger

Les récentes recherches scientifiques précisent l’importance du rôle joué par la mémoire de travail dans l’exécution des tâches scolaires et, par conséquent, de l’apprentissage.  Toutefois, peu de résultats permettent de conclure à l’efficacité de la rééducation.  Par conséquent, voici cinq conseils destinés aux professionnels de l’enseignement dont le but consiste à compenser les difficultés au niveau de la mémoire de travail et de permettre aux élèves d’accomplir les tâches demandées selon les exigences.

Conseil numéro 1 : Comprendre le fonctionnement de la mémoire

Une bonne compréhension de l’interaction entre les différentes mémoires et des composantes de la mémoire de travail facilitent le travail des professionnels de l’enseignement.  Plusieurs articles sont disponibles sur le site de TA@l’école. Cliquer ici afin d’accéder à un article général intitulé, « Introduction à la mémoire de travail».

De plus, plusieurs sites internet regroupent différentes ressources et des animations, dont celui de l’Université McGill, « Le cerveau à tous les niveaux ». Cliquer ici afin d’accéder à cette ressource.

Finalement, la maîtrise des principaux concepts ouvre la porte à leur enseignement auprès des élèves.  En rendant explicites certains processus méconnus, les professionnels de l’enseignement soutiennent le développement de la métacognition et l’activation chez les élèves.  L’article « Lever le rideau sur la mémoire de travail des élèves » propose une séquence d’activités à réaliser en classe. Cliquer ici afin d’accéder à ce résumé éclairé par la pratique.

Conseil numéro 2 : Éviter de multiplier les entrées

Un élève ayant des TA et une mémoire de travail faible ne possède pas assez « d’espace mémoire » pour  effectuer des tâches simultanément.  Un exemple fréquent observé en classe consiste à la transcription de notes de cours et l’écoute d’explications. Il est préférable, afin de diminuer la charge pour l’élève, d’exécuter ses tâches une après l’autre. Un enseignant ayant une bonne compréhension des difficultés du jeune pourrait également décider de lui fournir les notes photocopiées afin que celui-ci puisse se concentrer sur les explications verbales.

Le cas d’un enseignant qui ajoute oralement des précisions à un travail déjà commencé par les élèves illustre bien cette problématique également. La mémoire de travail de l’élève étant déjà occupée à exécuter la tâche, les consignes orales risquent de ne pas être traitées.

Conseil numéro 3 : Privilégier les routines

Avoir des routines liées aux temps allège le nombre d’informations à traiter. Par exemple, l’élève sait que dans son cours de maths, il doit sortir son cahier de devoirs, car il s’agit de la première chose que l’enseignante vérifie à chaque début de cours. Il est également très facilitant d’avoir des routines liées à l’espace.  Sur les tableaux, un espace peut être réservé pour l’ordre des activités de la journée, les devoirs et même les consignes « spéciales ». Ainsi, l’élève peut prendre l’habitude de jeter un regard au tableau avant de remettre un travail afin de vérifier qu’il n’a pas « échappé » de consignes.

Conseil numéro 4 : Laisser du temps

Souvent, en salle de classe, le temps manque cruellement pour réaliser toutes les activités.  Les professionnels de l’enseignement doivent résister à la tentation d’aller plus vite pour soutenir les élèves ayant des TA et des faiblesses au niveau de la mémoire de travail. Il est primordial de laisser un laps de temps à ces élèves pour répondre aux questions, prendre des notes et se mettre à la tâche. Ce silence permet à leur mémoire de travail de se décharger et d’être disponible pour de nouvelles consignes et de nouveaux apprentissages. L’article « Mémoire de travail et charge cognitive » illustre bien différents cas d’élèves ayant des difficultés au niveau de la mémoire de travail. Cliquer ici afin d’accéder à ce résumé fondé sur des données probantes de la recherche.

Conseil numéro 5 : Enseigner des stratégies

L’enseignement explicite de stratégies de lecture et de prise de notes demeure bénéfique pour l’ensemble des élèves, mais particulièrement profitable pour les élèves ayant des faiblesses liées à la mémoire de travail. Toutefois, il importe d’en choisir qui seront gagnantes au point de vue du temps et de l’énergie. Par exemple, au lieu de demander à un élève d’écrire un résumé de sa lecture, il serait plus approprié de lui montrer comment inscrire seulement des mots-clés dans la marge ou d’utiliser des organisateurs graphiques. Le document « Stratégies pour soutenir le développement de la mémoire de travail » regorge d’idées intéressantes. Cliquer ici afin d’accéder à ce résumé fondé sur des données probantes de la recherche.

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Photo de NathalieNathalie Paquet-Bélanger est spécialiste francophone des troubles d’apprentissage au sein de l’équipe TA@l’école. Elle termine une maîtrise en sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Rimouski.  Elle est titulaire d’un baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale de cette même université et d’un certificat en intégration des technologies informatiques en éducation (TÉLUQ). Elle est chargée de cours dans le domaine de l’intégration des TIC en enseignement. Elle exerce principalement en tant qu’orthopédagogue à la Polyvalente de Charlesbourg et apprécie grandement ce travail auprès d’adolescents ayant différents troubles d’apprentissage. Nathalie est très heureuse de joindre ses forces à la belle équipe de TA@l’école et de réseauter avec des enseignantes et des enseignants qui ont à cœur la réussite des élèves ayant des TA.