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Les réponses ci-dessus sont fournis par Nathalie Arbour, orthopédagogue de formation. Les questions ont été posées par les participants du webinaire « TDAH - L’utilisation efficace du temps supplémentaire en situation d’évaluation ».

Cliquer ici pour accéder au webinaire.

Est-ce que vous accordez du temps de pause lors de la planification de son temps à l’examen ? Avez-vous des recommandations quant à ce que l’étudiant/l’élève TDAH peut faire pour prendre une pause pendant la situation d’évaluation ?

Je crois qu’un élève du primaire pourrait se voir accorder 10 minutes afin de bien planifier son temps. Ceci serait gagnant dans l’apprentissage en plus de bien intégrer la méthode. Plus on avance en âge, c’est-à-dire vers le secondaire, je crois que cette préparation à la gestion du temps en examen devrait graduellement être intégrée au temps accordé.

Pour les pauses, je dis toujours à l’élève de s’accorder quelques minutes soit pour respirer, s’étirer, se lever, etc. (ce qui dure quelques minutes uniquement) afin d’aérer son cerveau afin de se centrer à nouveau sur la tâche. Il faut déterminer combien de temps l’élève est en mesure de rester attentif à la tâche et le temps d’efficacité. Si celui-ci ne dure que 15 minutes, par la suite, on prend une pause de 2 minutes à la fin de chaque cycle.

Pour les élèves du primaire, quels sont les moyens concrets à appliquer durant un examen pour accompagner l’élève qui n’est pas en mesure de suivre un plan, de gérer son temps seul et de déterminer les actions à faire durant l’examen ?

Malheureusement, il n’y a pas de moyen miracle pour gérer le temps. Comme toute mesure, ceci doit répondre à un besoin. Je crois que ce type d’intervention nécessite des rencontres individuelles en orthopédagogie afin de bien comprendre la méthode et de la personnaliser à l’élève, et ce, plus d’une fois et dans diverses tâches. Cette méthode comme toute mesure ne fonctionne pas chez tous les élèves, mais mérite au moins d’être essayée.

Concrètement, comment trouver du temps supplémentaire en classe ordinaire ?

La meilleure façon est de séparer la période d’examen et l’étudiant apprend à gérer son temps à l’intérieur de ces périodes.

À partir de quel âge croyez-vous que l’enfant a la maturité nécessaire pour faire partie du plan d’intervention ?

Il faut apprendre tôt aux enfants à mentionner leurs difficultés. Il est évident que parfois, les adultes devront trouver les moyens et mesures et les essayer avec le jeune afin de voir si ceux-ci correspondent à leurs besoins. Dès qu’on sent qu’un jeune est plus à l’aise, on l’intègre au plan. Jeune, il n’est pas obligé d’être présent toute la rencontre on peut le faire venir à la fin. Je dirais 5 ou 6e année du primaire les jeunes peuvent augmenter le temps de participation à cette rencontre. Cela varie d’un jeune à l’autre avec leur aisance à participer à une rencontre où beaucoup d’acteurs sont impliqués.

Devrait-on permettre des pauses durant l’évaluation ?

Oui, du moment qu’elle ne dure que quelques minutes (faire des respirations, circuler pour aller aux toilettes, s’étirer, etc.) question d’aérer son cerveau pour mieux se concentrer à nouveau sur la tâche.

Nathalie Arbour est orthopédagogue de formation. 20 années ont été allouées au sein de la commission scolaire des affluents en tant qu’enseignante en classe d’adaptation scolaire et régulière ainsi qu’orthopédagogue au primaire. Les deux dernières années ont été consacrées plus spécifiquement comme conseillère pédagogique et orthopédagogue-conseil. Depuis 2012, elle est conseillère en services adaptés au collège de Saint-Jérôme et se spécialise principalement au niveau des troubles d’apprentissage, du trouble déficitaire de l’attention et des aides technologiques. Dans ses présentes fonctions, elle soutient les étudiants en situation de handicap, offre des formations sur les aides technologiques et des conférences portant sur les mêmes sujets. Elle travaille également depuis 2014, en bureau privé, comme orthopédagogue auprès de la clientèle du primaire jusqu’au collégial.