Sciences

Au cours des premières années d'enseignement, beaucoup de temps et d'efforts sont consacrés à l'apprentissage de la lecture, mais au fur et à mesure que les élèves avancent dans leurs études, l'accent est mis sur la faculté de lire pour apprendre. Les élèves utiliseront cette faculté en sciences plus que toute autre modalité à l'école. On s’attend à ce que les élèves du secondaire traitent de manière autonome les textes à caractère scientifique, ce qui peut toutefois constituer un grand défi pour les élèves qui ont des difficultés à lire.

Les élèves ayant des TA peuvent connaître les difficultés suivantes dans le traitement des textes à caractère scientifique :

Connaissances préalables

Les élèves ayant des TA peuvent avoir des difficultés à comprendre un texte de nature scientifique s'ils n'ont pas une connaissance préalable des concepts présentés dans le texte (Mason et Hedin, 2011). Pour eux, l'intégration d’une nouvelle matière aux connaissances antérieures n'est pas toujours un processus fluide. Il est essentiel pour ces élèves d’établir des liens entre leurs acquis en sciences et les nouveaux concepts essentiels en sciences qui leur permettent d’approfondir leur compréhension de phénomènes scientifiques (Villanueva et coll., 2012).

Transfert

De nombreux élèves ayant des TA ne pourront probablement pas appliquer les stratégies de lecture qu'ils ont apprises à d’autres contextes de façon autonome (Biancarosa et Snow, 2006), surtout lorsque le texte porte explicitement sur les sciences. Les élèves ayant des TA ont besoin qu’on leur enseigne explicitement comment utiliser et appliquer des stratégies de lecture dans toutes les situations sollicitant cette faculté.

Mémoire de travail

Les élèves ayant des TA peuvent avoir de la difficulté à garder de l’information en mémoire tout en effectuant d’autres tâches cognitives (Hallahan et coll., 2010). Les textes de nature scientifique contiennent une grande quantité de faits, de concepts et de données à mémoriser. Dans une situation où l’élève « lit pour apprendre » un concept scientifique, le texte peut inclure du contenu visuel comme un graphique ou une image qui complète ce que l’élève a lu. La coordination de ces opérations dans la mémoire de travail peut-être ardue pour les élèves ayant des TA (Dexter et Hughes, 2011).

Vocabulaire

Un texte scientifique est riche en description, mais dense en vocabulaire, en partie à cause des racines latines et grecques des termes scientifiques; par exemple : thermomètre : du grec « thermo » (chaleur) et « mètre » (mesure) [Rasinski et coll., 2008]. Comme il s’agit souvent de termes phonologiquement irréguliers, la tâche de décodage est difficile pour les élèves ayant des TA. De plus, l’usage technique de termes scientifiques peut être inhabituel pour ces élèves (Weiser, 2013).

Complexité du texte

L’intelligibilité des textes informatifs en sciences varie selon le format et les structures du texte (Liang et coll., 2013). Il est alors difficile de déterminer les variantes d’un texte (Pitcher et Fang, 2007). De plus, les textes de nature scientifique sont souvent riches en concepts. Il est question ici du rythme auquel les concepts scientifiques sont présentés et des liens logiques qui sont établis au fil de la lecture du texte informatif (Mason et Hedin, 2011). Pour les élèves ayant des TA, les textes scientifiques sont complexes dans leurs dimensions linguistique et cognitive, ce qui augmente considérablement l’effort de compréhension à fournir (Kosanovich, 2013).