Examens et tests normalisés

Les examens et les tests normalisés peuvent être une source de stress pour les élèves et le personnel en général, et en particulier pour les élèves qui ont des troubles d’apprentissage (TA). Si beaucoup d’élèves bénéficient d’adaptations durant l’enseignement ordinaire pour favoriser l’apprentissage des notions et de la matière, ils ne bénéficient pas toujours du même degré de différenciation durant les tests normalisés et les examens. Les élèves ayant des TA peuvent donc avoir de la difficulté à passer des examens, ce qui transparaît dans leurs résultats.

D’où l’importance de privilégier une approche de planification et d’enseignement qui donne à tous les élèves des chances égales de réussite. Si le personnel enseignant reconnaît que tous les élèves ont des besoins uniques en matière d’apprentissage et offre différentes façons de démontrer leur compréhension, les élèves qui ont des TA, et tous les élèves en fait, seront préparés et capables de passer des examens. Ce concept, connu sous le nom de « Conception universelle de l’apprentissage », est essentiel pour créer des conditions d’égalité en contexte d’examen au secondaire.

Habiletés à défendre ses intérêts pour les examens et les tests

Lorsqu’ils se préparent à passer des examens, les élèves doivent pouvoir dire quelles stratégies fonctionnent pour eux et lesquelles ne fonctionnent pas. Bien souvent, les élèves ne demandent pas les adaptations dont ils ont besoin, ce qui accentue leur sentiment d’impuissance et leur anticipation d’échec. Les élèves devraient aussi être en mesure d’expliquer ce qui ne fonctionne pas pour eux, pour éviter d’obtenir des adaptations qui ne les aideront pas à démontrer leurs apprentissages. Par exemple, un élève qui a de la difficulté à écrire peut demander de l’aide pour un examen, mais ne dit pas qu’il ne se sent pas à l’aise non plus de taper. Cet élève pourrait recevoir un portable ou un Chromebook alors qu’il aurait besoin d’un scribe ou d’un logiciel de conversion parole-texte.

L’habileté à défendre ses intérêts peut prendre diverses formes au secondaire. La plupart du temps, elle se résumera à une conversation entre l’élève et l’enseignante ou l’enseignant sur les soutiens nécessaires pour apprendre la matière et démontrer ses connaissances. Le personnel enseignant pourrait poser quelques questions incitatives, et des jeux de rôles peuvent aussi être organisés par les conseillers en orientation ou l’équipe responsable de la réussite des élèves.

La défense de ses intérêts peut aussi se faire par écrit étant donné que beaucoup d’élèves ressentent de la gêne, et même de la honte, à exprimer leurs besoins à un enseignant. Par exemple, une élève pourrait hésiter à dire qu’elle aimerait être assise à l’écart d’amis qui risquent de la distraire en situation d’examen. Il existe de nombreux exemples de fiches, de brochures et même de documents électroniques qui servent à décrire la personnalité de l’élève, ses points forts, ses faiblesses, ses goûts et préférences, etc. Soulignons qu’il ne s’agit pas d’un PEI ni d’un document officiel. Ce sont les élèves qui créent cet outil pour les aider à obtenir le soutien dont ils pensent avoir besoin. L’inclusion de détails sur les soutiens requis en situation d’examen aidera le personnel enseignant à déterminer quoi fournir à l’élève tout en respectant les politiques de l’école et de la province.

Cliquez ici pour accéder à un exemple de fiche de défense des intérêts créée par Julia Osborne, enseignante-ressource en éducation de l’enfance en difficulté du York Region DSB (en anglais seulement).

Mentalité de croissance

Les tests et les examens constituent un moyen concret d’évaluer les capacités et l’apprentissage. Pour cette raison, il peut s’agir du point zéro pour les élèves qui ont le sentiment d’avoir échoué et qui se traitent d’incapables ou de « stupides ». On observe souvent l’émergence de mentalités fixes suivant la réception d’une note à un examen.

Certains enseignants pensent que cultiver une mentalité de croissance consiste simplement à encourager les élèves à penser qu’ils peuvent tout réussir s’ils travaillent fort. Dans les faits par contre, il revient aux professionnels de l’enseignement de s’assurer que les élèves disposent de stratégies pour appuyer leur motivation à s’améliorer. Les stratégies énumérées plus haut peuvent aider en situation d’examen, mais les élèves doivent aussi se questionner sur leurs lacunes et trouver d’autres stratégies pour s’améliorer.

  1. Mes notes sont-elles complètes, exactes et organisées?
  2. Quelles stratégies d’étude devrais-je utiliser pour cette matière particulière?
  3. Compte tenu de mon style d’apprentissage, sur quoi devrais-je me concentrer?
  4. Quel est le format de l’examen final? [1]

Les élèves devraient se poser ces questions et les poser aux enseignantes et enseignants des différentes matières, afin de bien évaluer les changements à apporter à leurs habitudes pour pouvoir s’améliorer.

Soutien en classe au quotidien

Il existe des stratégies que les enseignantes et enseignants peuvent utiliser dans leur pratique quotidienne en classe pour aider les élèves à avoir des notes organisées et à savoir exactement quelles notes prendre et étudier à la maison. Ces stratégies incluent :

  1.     les amorces de phrase;
  2.      les organisateurs graphiques;
  3.     la taille de police et l’espacement des caractères

[1] Dworet et Sands, 2017