Inclusivité et considérations culturelles
Adapté de l'article de TA@l'école "Pratiques d’enseignement inclusives et équitables" écrit par Idrine Matenda-Zambi
Malheureusement, pour des nombreux élèves racialisés et leurs familles, l'école n'est pas toujours synonyme d'un lieu accueillant. C’est là qu'ils sont parfois confrontés aux préjugés et stéréotypes auxquels ils doivent faire face, par exemple, punition arbitraire, surveillance intense pour toute désobéissance perçue, etc... D'où l'importance de créer un milieu inclusif dans la salle de classe ou les élèves se sentent accueillis, valorisés et respectés. Il existe des preuves significatives qui montrent que les élèves racialisés font face à plusieurs obstacles à l'école parce qu’ils sont confrontés à une discrimination systémique et ne se sentent pas connecté liés à leurs enseignants ou à leurs communautés scolaires. Ces obstacles se manifestent de plusieurs manières, notamment le sentiment d’exclusion, les suspensions abusives, la mauvaise orientation des choix de carrière, les stéréotypes raciaux et parfois le mépris et le fait d’ignorer volontairement certains élèves). Ces obstacles pourraient mener à une relation école-famille tendue.
Une pratique d'enseignement inclusive demande d'abord à l’enseignante de comprendre les besoins individuels de chaque élève, et de leur famille, afin de les défendre et de les soutenir. Ce que nous devons comprendre, c'est que les élèves issus de la diversité ou des groupes marginalisés ne réagissent pas ou ne participent pas tous et toutes de la même manière. Les parents noirs ou arabes par exemple ne créeront pas de lien de la même façon ou n’engageront pas le dialogue avec le personnel scolaire de la même façon que les autres parents.
Voici quelques stratégies que nous pouvons utiliser pour rendre nos pratiques d'enseignement plus inclusives:
- Inviter les parents à participer aux activités de l'école et de la classe.
- Inviter les parents à planifier et participer aux initiatives de l'école
- Offrir des invitations sincères aux organismes de la communauté (noirs, arabes, LGBTQ) pour qu'ils participent aux comités de planification scolaire ou aux événements scolaires.
- Ne pas faire des suppositions fondées sur la race, l'emploi, la situation familiale, la disponibilité des parents et le niveau d’éducation et d’engagement des parents.
- Demander toujours aux parents leurs avis et créer plusieurs points d'entrée pour permettre aux parents d'accéder aux informations et de les partager avec l'école.
- Partager de manière intentionnelle des informations sur les opportunités d’apprentissage et de réseautage, sur le conseil des parents et d’autres rôles de leadership parental disponible dans nos écoles ou nos conseils scolaires
- Evaluer ses propres biais ou préjugés et questionner ce qui nous a été enseigné,
- Apprendre à prononcer les noms inconnus et ne pas essayer de raccourcir un nom à moins d’en avoir l’autorisation de l’élève ou des parents.
- Ne pas européaniser les noms et prénoms des élèves.
- Se renseigner sur la culture et les habitudes des élèves.
- Faire une vérification du curriculum (n’attendez pas que le curriculum change, et surtout faites attention au curriculum caché)
- Célébrer toutes les expériences et travailler avec d’autres éducateur.trices qui partagent les mêmes idées que vous pour créer des nouveaux contenus, des nouvelles idées de leçons.
- Examiner tout avec une approche axée sur l'anti-oppression et déterminer s’il y a des règles qui favorisent ou privilégient certaines identités par rapport à d’autres identités.
- Opter pour une pédagogie qui valorise l’ensemble des connaissances culturelles et linguistiques des élèves en permettant, entre autres, spécialement pour les élèves autochtones, les élèves immigrant.es ou issu.es de l’immigration, en considérant leur passé migratoire comme un tremplin dans leurs apprentissages et leur développement identitaire.