Avant la réunion du PEI

Le PEI ne peut être familier aux parents qui apprennent pour la première fois que leur enfant nécessite l’appui d’un tel document. Lorsque l’équipe-école annonce aux parents son intention d’élaborer le PEI pour répondre aux besoins de son enfant, celui-ci peut générer deux profils d’émotions opposés. Pour certains parents, ce sera une reconnaissance des besoins particuliers de leur enfant. Les parents peuvent se sentir soulagés et épaulés. Pour d’autres, cette démarche peut causer de la déception face aux difficultés de leur enfant, susciter de la contrariété et même représenter un échec. 

Quelle que soit leur réaction, il importe d’inviter les parents à participer dans le processus de l’élaboration du PEI. En effet, c’est une occasion idéale pour démontrer aux parents à quel point l’équipe-école connaît bien leur enfant (à l’aide de preuves, p.ex. en partageant une anecdote montrant de beaux moments entre un membre du personnel et l’enfant). D’ailleurs, une invitation plus personnelle, de vive voix, va permettre rapidement d’identifier le profil du parent et s’assurer d’ajuster les actions en conséquence.  De plus, le temps consacré à informer les parents sur ce qu’est un PEI et à écouter leurs craintes et leurs appréhensions diminue grandement l’anxiété ressentie face à cette démarche officielle et favorise leur participation active lors du processus en entier. D’ailleurs, c’est le moment opportun pour l’équipe-école de demander aux parents ce qu’elle recherche comme information. Ainsi, les parents peuvent se sentir valorisés et écoutés étant donné que leur input est considéré.

En tout temps, le professionnel de l’enseignement doit s’assurer de la compréhension juste des parents à propos des embûches vécues par leur enfant à l’école.  Il peut être complexe pour une personne ne travaillant pas en éducation de comprendre l’impact de certains comportements ou difficultés sur les apprentissages, mais aussi sur le cheminement. Également, il faut veiller à ce que les termes plus spécifiques à l’éducation (PEI, attentes modifiées, plan de transition, niveau de rendement, etc.) aient un sens pour le parent.

Finalement, si le contexte le permet, laisser un moment aux parents et de l’enfant à se familiariser avec une version préliminaire du PEI. Ceci va certainement contribuer à une participation plus active lors de la rencontre puisque les parents peuvent digérer l’information essentielle au préalable, sans souci, et noter leurs questions si tel est le cas. Ceci permet aux parents d’arriver à la rencontre avec un sentiment d’engagement dans le processus de l’élaboration du PEI et d’inclusion auprès de l’équipe qui accompagne leur enfant. Il est facile d’en augmenter l’impact en proposant quelques questions dirigées : « qu’est-ce qui fonctionne bien pour toi ? », « qu’est-ce que tu voudrais changer à l’école? », « quelle tâche scolaire, et pas seulement une matière, est difficile pour toi? ».  Sinon, offrir une activité préparatoire signifiante à vivre à la maison permet aux parents et à l’enfant d’avoir une discussion balisée sur les forces et les besoins, mais aussi sur les différentes stratégies qui semblent les plus gagnantes. Cela peut prendre le format d’une grille d’autoévaluation sur l’utilisation des adaptations ou un questionnaire touchant la connaissance de soi.  En plus de susciter l’engagement dans la démarche du PEI, cela contribuera au développement de l’autodétermination de l’enfant, facteur majeur de succès lors des transitions scolaires.

Parler aux parents avant la réunion du PEI peut :

  • permettre à l’équipe-école de montrer aux parents qu’elle se préoccupe des élèves et que leur apprentissage est une priorité pour toutes les personnes impliquées dans le processus du PEI;
  • permettre aux professionnels de l’enseignement d’évaluer l’attitude de la famille envers les difficultés d’apprentissage de leur enfant;
  • diminuer l’anxiété liée au processus du PEI;
  • permettre aux parents de fournir de l’information.

Durant la réunion du PEI

En tout temps, le professionnel de l’enseignement doit s’assurer de la compréhension juste des parents à propos des embûches vécues par leur enfant à l’école.  Il peut être complexe pour une personne ne travaillant pas en éducation de comprendre l’impact de certains comportements ou difficultés sur les apprentissages, mais aussi sur le cheminement. Également, il faut veiller à ce que les termes plus spécifiques à l’éducation (PEI, attentes modifiées, plan de transition, niveau de rendement, etc.) aient un sens pour le parent.

Pour soutenir la compréhension des parents et de l’élève, le recours au visuel constitue une pratique gagnante. Énormément de jargon et de mots sont échangés lors des rencontres de PEI, ce qui peut mener à des moments d’incertitude, de confusion ou d’inattention. Ainsi, certains élèves ayant des TA, et même des parents, peuvent avoir de la difficulté à maintenir leur attention ou à dégager le sens d’un discours verbal prolongé.  Que ce soit un organisateur graphique ou une métaphore imagée, un soutien visuel allégera la compréhension du discours et créera une ancre mentale pour représenter des concepts plus abstraits, tels que la différenciation pédagogique. L’image des trois enfants regardant la partie de baseball illustrant l’équité par rapport à l’égalité est généralement appréciée pour comprendre la notion de besoin et de moyens qui s’avèrent différents d’une personne à l’autre.

Après la réunion du PEI

Si le contexte le permet, laisser un moment aux parents et à l’enfant à se familiariser avec une version préliminaire du PEI. Ceci va certainement contribuer à une participation plus active lors de la rencontre puisque les parents peuvent digérer l’information essentielle au préalable, sans souci, et noter leurs questions si tel est le cas. Ceci permet aux parents d’arriver à la rencontre avec un sentiment d’engagement dans le processus de l’élaboration du PEI et d’inclusion auprès de l’équipe qui accompagne leur enfant. Il est facile d’en augmenter l’impact en proposant quelques questions dirigées : « qu’est-ce qui fonctionne bien pour toi ? », « qu’est-ce que tu voudrais changer à l’école? », « quelle tâche scolaire, et pas seulement une matière, est difficile pour toi? ».  Sinon, offrir une activité préparatoire signifiante à vivre à la maison permet aux parents et à l’enfant d’avoir une discussion balisée sur les forces et les besoins, mais aussi sur les différentes stratégies qui semblent les plus gagnantes. Cela peut prendre le format d’une grille d’autoévaluation sur l’utilisation des adaptations ou un questionnaire touchant la connaissance de soi.  En plus de susciter l’engagement dans la démarche du PEI, cela contribuera au développement de l’autodétermination de l’enfant, facteur majeur de succès lors des transitions scolaires.