Activité d'application

Voici trois études de cas d’élèves. Individuellement, ou en groupes, lisez une des étude de cas et complétez les questions de réflexion à partir des concepts abordés dans ce module.

Étude de cas no. 1

Photo de NaomiNaomi est une jeune fille de 12 ans gentille et amicale, qui adore les animaux. Ses enseignantes et enseignants remarquent qu’elle a de la difficulté à comprendre les instructions et à suivre les conversations. On a souvent l’impression qu’elle n’écoute pas. Dans les environnements bruyants ou chaotiques, il arrive qu’elle ne remarque pas qu’une personne lui parle ou lui demande de faire quelque chose.

D’aussi loin que ses parents se souviennent, elle a un caractère difficile – elle pleure facilement, il lui faut beaucoup de temps pour se calmer et se sent rapidement envahie s’il y a beaucoup de gens autour d’elle. Maintenant, il lui arrive souvent de ressentir une vive anxiété dans les situations sociales agitées, et elle a parfois des crises de panique; elle devient alors très effrayée, se sauve des personnes près d’elle et pleure de façon incontrôlable.

Même si Naomi est amicale, elle a de la difficulté à maintenir des amitiés. Les filles de sa classe passent beaucoup de temps à échanger des secrets et des histoires, et Naomi a de la difficulté à prendre part à ce genre d’activités. Parfois, lorsque Naomi ne comprend pas, elle fait des bêtises afin de distraire les autres filles et éviter qu’elles la trouvent stupide. Naomi s’attire ainsi des reproches des enseignants et peut embêter les autres enfants. Naomi a quelques amis plus jeunes qu’elle. Elle aime faire des jeux actifs et des sports avec eux.

Questions de réflexion

  1. Selon vous, est-ce que Naomi est dans la zone jaune ou la zone rouge sur le continuum de la santé mentale? Expliquez votre choix.
  2. En utilisant l’analogie de l’iceberg, qu’est-ce qui pourrait contribuer aux difficultés que Naomi vit à l’école et à la maison (considérer le traitement de l’information, les fonctions exécutives, les problèmes de santé mentale et d’autres facteurs)?
  3. Quelles stratégies d’adaptation Naomi pourrait-elle utiliser lorsqu’elle confronte des défis? Sont-elles efficaces? Si non, qu’est-ce qui serait plus efficace à poursuivre à long terme?
  4. Quelles seraient les prochaines étapes à suivre pour soutenir Naomi?

Étude de cas no. 2

Photo d'AlejandraAlejandra est une élève brillante et dynamique de 7e année. Elle aime les arts et le théâtre, et joue d’ailleurs un rôle principal dans la comédie musicale de l’école cette année.

Alejandra a toujours eu de la difficulté à suivre à l’école, surtout en mathématiques, et elle travaille fort pour réussir. En 5e année, elle ne connaissait pas les faits mathématiques importants et devait utiliser ses doigts ou une méthode de comptage discrète pour additionner, soustraire ou multiplier. Au secondaire, elle peut utiliser une calculatrice en mathématiques, ce qui lui permet de montrer ses forces en résolution de problèmes et en compréhension conceptuelle. Néanmoins, il lui arrive de ne pas utiliser la calculatrice ou de ne pas signaler son besoin d’adaptation à l’enseignante parce qu’elle est trop gênée devant les autres.

Les enseignantes et enseignants et les parents d’Alejandra pensent souvent qu’elle ne suit pas les consignes parce qu’elle ne prête pas assez attention. En classe, elle semble « partir dans la lune » et les enseignants et enseignants pensent qu’elle rêvasse au lieu d’écouter la leçon.

Alejandra se sent parfois facilement envahie et frustrée lorsqu’elle doit apprendre de nouvelles informations et elle finit par jouer sur son téléphone ou gribouiller au lieu d’essayer de tout mémoriser. Dernièrement, elle a pris du retard en mathématiques parce qu’elle ne termine pas ses devoirs. Elle a manqué des cours à quelques reprises et s’est absentée de l’école quelques fois pour éviter de se sentir stupide.

Questions de réflexion

  1. Selon vous, est-ce que Alejandra est dans la zone jaune ou la zone rouge sur le continuum de la santé mentale? Expliquez votre choix.
  2. En utilisant l’analogie de l’iceberg, qu’est-ce qui pourrait contribuer aux difficultés que Alejandra vit à l’école et à la maison (considérer le traitement de l’information, les fonctions exécutives, les problèmes de santé mentale et d’autres facteurs)?
  3. Quelles stratégies d’adaptation Alejandra pourrait-elle utiliser lorsqu’elle confronte des défis? Sont-elles efficaces? Si non, qu’est-ce qui serait plus efficace à poursuivre à long terme?
  4. Quelles seraient les prochaines étapes à suivre pour soutenir Alejandra?

Étude de cas no. 3

Photo de NoahNoah est un garçon de 9 ans qui a un bon caractère et un bon sens de l’humour, qui aime la natation et les jeux informatiques. Ses parents le décrivent comme un « traînard » qui « prend une éternité » à « se mettre en marche », surtout le matin, ce qui crée des disputes avec ses parents.

À l’école, ses enseignantes et enseignants disent qu’il est silencieux durant les leçons et a souvent tendance à partir dans la lune. Noah dit qu’il ne lève pas la main en classe même s’il connaît la réponse, parce qu’il lui faut trop de temps pour « sortir les mots ». Il dit qu’il ressent de la frustration, car il n’arrive pas à suivre les échanges sociaux durant la récréation ou le travail en équipe. Lorsqu’on lui pose des questions, Noah répond souvent « je ne sais pas », parce qu’il trouve qu’il lui faut trop de temps pour faire des liens et répondre. Noah a déjà dit qu’il « se sent comme le conducteur d’une voiture qui roule à 60 km à l’heure alors que les autres voitures roulent à 100 ».

Même si l’écriture de Noah est relativement soignée, il déteste écrire parce qu’il lui faut beaucoup de temps pour mettre ses idées sur papier. Il refuse parfois de terminer des travaux en classe ou des devoirs, et cela lui a valu à quelques reprises d’être envoyé au bureau du directeur. Noah est capable de lire, mais très lentement, alors il n’aime pas lire à voix haute. Il a peur que les autres pensent qu’il n’est pas intelligent et il commence lui-même à le penser.

Questions de réflexion

  1. Selon vous, est-ce que Noah est dans la zone jaune ou la zone rouge sur le continuum de la santé mentale? Expliquez votre choix.
  2. En utilisant l’analogie de l’iceberg, qu’est-ce qui pourrait contribuer aux difficultés que Noah vit à l’école et à la maison (considérer le traitement de l’information, les fonctions exécutives, les problèmes de santé mentale et d’autres facteurs)?
  3. Quelles stratégies d’adaptation Noah pourrait-il utiliser lorsqu’il confronte des défis? Sont-elles efficaces? Si non, qu’est-ce qui serait plus efficace à poursuivre à long terme?
  4. Quelles seraient les prochaines étapes à suivre pour soutenir Noah?