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Répondue par Nathalie Paquet-Bélanger

Écrire demeure l’une des tâches les plus complexes pour l’ensemble des élèves, en particulier pour ceux ayant des troubles d’apprentissage. Il est possible de diviser cet acte en quatre étapes :

  1. la planification,
  2. la rédaction,
  3. la révision et
  4. la diffusion.

Pour chacune d’elles, le professionnel de l’enseignement peut décider d’utiliser la technologie en fonction de ses objectifs. Voici une introduction aux pistes technologiques les plus pertinentes à chacune des étapes d’un projet d’écriture.

Planification

La première étape, la planification, vise à :

  • s’assurer que les élèves comprennent bien les attentes face à la situation d’écriture;
  • activer leurs connaissances antérieures sur le contenu et la forme;
  • faire émerger les idées, les organiser et choisir les plus pertinentes;
  • élaborer un plan qui permettra aux élèves de poursuivre à l’étape suivante.

Un type d’outil demeure incontestablement un bon allié du professionnel de l’enseignement durant cette phase : l’idéateur. La valeur ajoutée de la version technologique consiste à pouvoir déplacer avec aisance les éléments inscrits et adapter la mise en page en fonction de la réflexion du scripteur. Par exemple, les bulles contenant les idées retenues pourraient être colorées en vert, tandis que celles rejetées, en rouge.

Exemples d’idéateurs :

  • Xmind
  • Inspiration
  • Popplet

Rédaction

Le professionnel de l’enseignement peut choisir de réaliser la tâche de rédaction à l’aide d’un traitement de texte. La valeur ajoutée pour l’ensemble des élèves consiste à insérer, supprimer ou déplacer des éléments facilement afin d’enrichir le texte. Le professionnel de l’enseignement peut alors préciser certaines attentes telles que d’insérer des phrases subordonnées, utiliser vingt adjectifs, ajouter des compléments de temps en début de phrase, etc.

De plus, dans une perspective de conception universelle de l’apprentissage (CUA), ce choix pédagogique permet aux élèves ayant des difficultés au niveau de la calligraphie de diminuer l’effort lié à l’acte de former les lettres et améliorer leurs capacités à se réviser par une meilleure lecture.

Exemples de logiciels traitement de textes :

  • LibreOffice Writer
  • Microsoft Office – Word
  • Google Document

Révision

Lors de l’étape de révision, plusieurs outils de référence existent en version numérique. Par exemple, les dictionnaires électroniques peuvent inciter les élèves à vérifier l’orthographe d’un plus grand nombre de mots et à chercher plus de synonymes.

Également, pour les élèves ayant des difficultés en orthographe, grâce aux correspondances graphophonétiques, ils auront un meilleur taux de succès pour rechercher un mot mal orthographié. De plus, les réviseurs offrent une rétroaction immédiate et aident les élèves à mieux détecter leurs erreurs.

Toutefois, le professionnel de l’enseignement doit être conscient que ces fonctions technologiques ne seront pas autorisées pour l’ensemble des élèves lors de certaines évaluations et, par conséquent, il doit prévoir des situations d’apprentissage où l’emploi d’autres outils de révision sera consolidé.

Cliquer ici afin d’accéder à l’article Interventions pour les élèves ayant des troubles d’apprentissage en écriture.

Exemples d’outils de référence et dictionnaires électroniques :

  • Le bon patron
  • Grand dictionnaire terminologique
  • Antidote
  • Lexibook
  • Franklin

Exemples de réviseurs :

  • Inclus dans la plupart des traitements de texte (et peuvent être désactivés)
  • Antidote
  • Médialexie
  • Kurzweil

Diffusion

En ce qui concerne l’ultime étape du processus d’écriture, les technologies augmentent grandement les opportunités de diffusion des textes écrits par les élèves. Tout d’abord, les outils collaboratifs permettent aux élèves de publier leurs textes, de lire ceux des autres, mais surtout de partager des commentaires constructifs. Il est alors souhaitable de les utiliser avant la production finale afin que l’élève puisse enrichir son texte à partir des rétroactions de ses pairs.

Le professionnel de l’enseignement guidera alors ses élèves en orientant les commentaires :

  • Quels sont les points forts du texte de ton partenaire?
  • Ton partenaire a-t-il complété son travail en suivant toutes les consignes?
  • Les séquences descriptives sont-elles riches?
  • La fin est-elle prévisible ou inattendue?
  • Ton partenaire a-t-il inclus tous les éléments de la grille d’évaluation?

Exemples d’outils collaboratifs :

  • Google Document
  • VoiceThread

Les portfolios numériques allient certains avantages des outils collaboratifs, tout en contribuant à développer la métacognition et la connaissance de soi chez tous les élèves. Il s’agit d’un dossier personnel dans lequel l’élève partage et organise ses productions et où des espaces sont prévus afin de guider ses réflexions.

Exemples de portfolios électroniques :

  • Edu-portfolio
  • PERLE
  • Scriptorium
  • SeeSaw

Finalement, plusieurs logiciels et applications offrent des options intéressantes dans la mise en page du contenu (sous forme de livres, EPUB, articles de revue). En ayant des exemples d’un produit final d’allure « professionnelle », la motivation des élèves est plus grande dans cette tâche de longue haleine qu’est l’écriture.

Exemples d’options de mise en page du contenu (édition) :

  • Book Creator
  • Éditeur BDs par Pixton

Ressources pertinentes sur le site Web de TA@l’école

Cliquer ici afin d’accéder à la réponse d’Avis d’experts Comment utiliser la technologie afin d’aider les élèves ayant des difficultés orthographiques à réviser leurs textes écrits?

Cliquer ici afin d’accéder à l’article Comment les technologies peuvent aider les élèves ayant des troubles d’apprentissage en lecture et en écriture.

photo de Nathalie Paquet-BélangerNathalie Paquet-Bélanger est spécialiste francophone des troubles d’apprentissage au sein de l’équipe TA@l’école. Elle termine une maîtrise en sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Rimouski.  Elle est titulaire d’un baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale de cette même université et d’un certificat en intégration des technologies informatiques en éducation (TÉLUQ). Elle est chargée de cours dans le domaine de l’intégration des TIC en enseignement. Elle exerce principalement en tant qu’orthopédagogue à la Polyvalente de Charlesbourg et apprécie grandement ce travail auprès d’adolescents ayant différents troubles d’apprentissage. Nathalie est très heureuse de joindre ses forces à la belle équipe de TA@l’école et de réseauter avec des enseignantes et des enseignants qui ont à cœur la réussite des élèves ayant des TA.