Répondue par DJ Cunningham, PDG de LEARNstyle
Adaptée par Nathalie Paquet-Bélanger
On me demande souvent « quel est le meilleur outil pour l’orthographe ? ». Ma réponse : « pour soutenir les élèves ayant des TA, il faut développer plus que l’orthographe ; il faut développer l’écriture ».
Il faut aller au-delà de l’orthographe : si on la considère isolément on ignore le contexte et cela peut entrainer de nombreuses erreurs au niveau des homophones. En utilisant les correcteurs d’orthographe standards, on ne regarde qu’un mot à la fois et on ignore les autres mots de la phrase. Par conséquent, un élève peut choisir un mot bien orthographié, mais ayant un sens complètement inapproprié dans le contexte de la phrase qu’il a écrite.
Les deux fonctions d’aide suivantes ont un impact important sur l’orthographe lors de la révision de texte :
- Correcteur d’orthographe contextuel
- Synthèse vocale
Correcteur d’orthographe contextuel
Le correcteur d’orthographe contextuel est différent du correcteur d’orthographe standard. Le correcteur d’orthographe standard propose des corrections selon les lettres qu’on a écrites, tandis que le correcteur d’orthographe contextuel prend en considération toute la phrase afin d’offrir des corrections au mot en question. Ainsi, ce dernier tend d’avoir plus d’exactitude orthographique, car il prend en compte le sens des mots. Par exemple, seul le correcteur d’orthographe contextuel va souligner le risque d’erreur potentiel du mot « air » dans la phrase suivante « Elle a l’aire maussade ce matin ».
Synthèse vocale
Avec la synthèse vocale, les élèves peuvent faire lire leur texte à haute voix afin d’entendre leurs erreurs, ce qui leur permet de faire plus de corrections que s’ils le relisaient eux-mêmes. Lorsqu’on relit sa propre rédaction, soit dans la tête soit à l’orale, le cerveau tend de « combler les blancs » et lire le mot qu’on voulait écrire et non celui qu’on a réellement écrit. Alors, si une erreur survient, parfois due au correcteur orthographique standard, l’élève peut l’entendre et la corriger. Par exemple, dans la phrases « Ils marchent tout en PENSENT à demain », la synthèse vocale aidera l’élève à identifier l’accord fautif du verbe et à le corriger à l’aide de participe présent.
En somme, quand les élèves apprennent à considérer l’orthographe en contexte, non seulement leur orthographe s’améliore, mais leur compréhension du langage dans l’ensemble s’accroît. Au fur et à mesure que les élèves prennent confiance avec ces outils, la qualité globale de leurs travaux écrits s’améliora.
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DJ Cunningham, PDG de LEARNstyle, a intérêt personnel face aux troubles d’apprentissage ; en 4e année on lui a diagnostiqué une dyslexie et un TDAH. À l’école, il a confronté tous les problèmes reliés à ses troubles invisibles : le sentiment d’infériorité et de stupidité, l’embarras, la peur du ridicule et le fait d’être vu comme étant paresseux ou provocateur. Il a employé des mécanismes compensatoires tels que devenir invisible, faire l’idiot ou parfois « jouer sur l’image » de ses TA. En tant qu’étudiant à Trent University, il a découvert les technologies d’aide, ce qui a ouvert la voie à l’autonomie et la réussite scolaire. DJ utilise les aides technologiques depuis dix ans, il a entrainé des centaines d’élèves et a animé de nombreux ateliers de formation.
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