
Par Amal Boultif, professeure adjointe à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa et Ornella Ngaah, doctorante à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
Introduction
Les compétences en lecture et en compréhension sont au cœur de la réussite scolaire et de la participation citoyenne, car étant des compétences fondamentales, tant disciplinaires que transversales. Tout au long de leur parcours, les élèves doivent passer du « lire pour comprendre » au « lire pour apprendre » dans toutes les matières (Greenleaf et al., 2023 ; Cartier, 2007). En milieu minoritaire francophone, la lecture en français joue un rôle au-delà des attentes académiques, pour contribuer à la survie de la vitalité langagière de la communauté.
Toutefois, le dernier rapport PISA 2022 révèle une situation préoccupante, environ un élève de 15 ans sur quatre dans les pays membres n’atteint pas le niveau de compétence minimal en lecture pour fonctionner efficacement dans la vie quotidienne (OCDE, 2024). Par ailleurs, des données issues des tests provinciaux révèlent un rendement de 84 % des élèves de la 3e année qui se situe entre le niveau 3 et 4 des attentes du curriculum, ce qui signifie qu’environ 16 % restants démontrent un rendement insuffisant par rapport à la norme provinciale en lecture (OQRE, 2024). Ces chiffres sont alarmants, car les difficultés persistantes en lecture constituent un facteur de risque majeur d’échec et de décrochage scolaire (Biancarosa et Snow, 2006). En plus, ces lacunes sont souvent exacerbées chez les élèves ayant des besoins particuliers, qui peinent davantage à développer une fluidité, un vocabulaire riche, et une compréhension des textes (Stanké et al., 2009). Il est donc crucial d’identifier et de déployer des pratiques d’enseignement probantes.
L’UNESCO (2017) rappelle que l’alphabétisation est un droit fondamental, un levier pour l'autonomisation individuelle et collective. En Ontario, le rapport ministériel "Le droit de lire" (2022) du Médiateur de l’Ontario (Commission ontarienne des droits de la personne) a mis en lumière les lacunes du système éducatif dans l’enseignement explicite et systématique de la lecture, en particulier pour les élèves ayant des troubles d’apprentissage comme la dyslexie. Le rapport recommande notamment un enseignement fondé sur des données probantes, incluant la conscience phonologique, le décodage, la fluidité, le vocabulaire et la compréhension. Dans les écoles francophones de l’Ontario, où le français est la langue d’usage, la maîtrise de la fluidité et de la compréhension en lecture constitue un enjeu important pour la réussite scolaire des élèves (Rasinski, 2014 ; National Reading Panel, 2000) et la préservation de la langue (MÉO, 2023).
Dans le présent article, nous proposons une récension de stratégies concrètes, validées par la recherche, pour répondre à une question centrale : comment aider tous les élèves à mieux lire et à mieux comprendre des textes, en français en contexte de minorité linguistique ?
Pratiques fondées sur les données probantes en lecture
L'enseignement basé sur les données probantes est un mouvement qui a vu le jour autour des années 90 en milieu médical dans le but d’aider les médecins à poser des diagnostics en s’appuyant sur des preuves. Cet idéal en médecine a eu un gain d’intérêt dans le domaine de l’éducation, où des questions sur les stratégies visant à améliorer les pratiques d’enseignants battaient leur plein. Ainsi, l’Evidence-Informed Practice (EIP) apparaît comme l’utilisation consciente, explicite et judicieuse des pratiques réputées efficaces issues de recherches actuelles en éducation (Nelson et Campbell, 2017). L'enseignement basé sur les données probantes en lecture tend à dépasser la mise en œuvre de pratiques fondées sur des traditions ou des intuitions, tout en mettant de l'avant les pratiques qui ont prouvé leur efficacité par la recherche. Cette approche présente de nombreux avantages comme l’amélioration de la pratique enseignante; l’adaptabilité à des contextes spécifiques; et la consolidation de la collaboration recherche-terrain (CTRQ, 2025).
Spécificités du contexte minoritaire en Ontario
L'éducation en contexte franco-ontarien se caractérise par une diversité linguistique singulière, où les élèves évoluent au sein d'un environnement social majoritairement anglophone. Cette coexistence de plusieurs langues à l'école offre des expériences culturellement enrichissantes, mais elle représente également une source de défis spécifiques en lecture. Parmi ceux-ci, le sentiment d'insécurité linguistique est particulièrement prégnant. Celui-ci se manifeste par une réticence à s'exprimer en français, ce qui a des retombées en lecture qui se matérialisent par une faible voire une absence de consommation de contenus francophones, faute de motivation (Cavanagh et al., 2016). Cette insécurité a donc un impact direct sur les compétences des élèves en lecture et en écriture, selon Cavanagh et al., (2016).
Le recours à des données probantes pour transformer les pratiques éducatives en lecture en français dans un milieu pareil devrait tenir compte des défis liés à la langue en situation de minorité, à l’influence permanente de l’anglais, de même qu’aux réalités socioculturelles des communautés francophones tout en tenant compte des éléments suivants : La sélection de stratégies adaptées au contexte linguistique minoritaire ; L’intégration des technologies numériques éducatives ; Le développement d’approches collaboratives et communautaires.
Parmi les stratégies à privilégier pour enseigner la lecture en milieu minoritaire francophone, le curriculum de l’Ontario recommande celles qui reposent sur l’enseignement explicite, étant donné sa pertinence pour le développement de la compréhension et de la fluidité de la lecture chez les élèves (MÉO, 2023). Ces stratégies d’enseignement doivent aussi prendre en compte le contexte des élèves, car le choix de situations d’apprentissage significatives, et de projets authentiques contribue à motiver les élèves à s’investir dans l’usage de la langue française (Thibeault et Fleuret, 2020). Cette vision équilibrée et intégrée de l’enseignement de la lecture aux élèves fait échos aux travaux de Gaisson (2011) qui depuis plus d’une décennie, argue en faveur d’un enseignement doit être explicite, systématique et adapté aux besoins de l'élève. Par exemple, Boultif et Thibeault (2023) proposent une approche multimodale basée sur des ressources authentiques qui sont issues d’une littératie proche des centres d’intérêt et des pratiques quotidiennes des élèves.
Pour ce qui concerne l’intégration des technologies numériques éducatives, la littératie médiatique multimodale (LMM) semble pertinente pour développer les compétences linguistiques des élèves en leur permettant de décoder et d’évaluer des messages complexes à travers différents modes de représentation (Kress et Van Leeuwen, 2001). En effet, la LMM va au-delà de la simple compréhension du texte écrit pour inclure la création dans des environnements médiatiques diversifiés (Boultif et Crettenand Pecorini, 2021 ; Lacelle et Boultif, 2016). L’approche multimodale en lecture et en écriture est particulièrement bénéfique pour les élèves ayant des troubles ou des difficultés d’apprentissage. Elle leur permet d’explorer et de comprendre le contenu à travers différents modes de communication, ce qui répond à leurs besoins diversifiés et à leurs styles d’apprentissage (Boultif et Crettenand Pecorini, 2021). Par exemple, en utilisant des médias variés comme la vidéo, les balados, les images, ou encore les cartes mentales, les élèves peuvent accéder à l’information d’une manière non linéaire, et interactive et adaptée au rythme de chacun (Boultif et Crettenand Pecorini, 2021).
L’intégration d’approches collaboratives et communautaires apparaît comme une réponse stratégique aux défis linguistiques et culturels rencontrés au quotidien en milieu francophone minoritaire en Ontario. Exposer les élèves à des activités de travaux collaboratifs (lecture en dyades, lecture collaborative) leur permet de vivre des situations authentiques, motivantes, et d’améliorer leurs résultats scolaires en lecture (Ouellet et al., 2015). Le français étant une langue minoritaire, constamment en contact et en compétition avec l'environnement anglophone dominant, les approches collaboratives et communautaires visent à créer des espaces authentiques et motivants pour l'utilisation du français par les élèves. Travailler en collaboration expose les élèves à une plus grande variété de registres et de vocabulaire que le seul discours de l'enseignant. Ils apprennent les uns des autres, négocient le sens et s'entraident. Cette interaction réduit l'anxiété langagière ; l'erreur devient naturelle et fait partie du processus d'apprentissage dans un cadre bienveillant, et non plus une faute sanctionnée.
Proposition de pratiques efficaces par cycle scolaire
Notre travail de récension nous a conduit à réaliser une sélection de stratégies d’enseignement de la lecture fondées sur des données éprouvées par la recherche. Nous proposons ainsi une variété de pratiques qui peuvent être mises en œuvre selon le cycle scolaire et les besoins des élèves. Le tableau suivant est un condensé de ces stratégies.
Figure 1: Synthèse de stratégies d’enseignement de la lecture par cycle scolaire
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Au cycle primaire
Dans le curriculum de l’Ontario, l’enseignement de la lecture repose fondamentalement sur les compétences suivantes : le décodage, la fluidité et la compréhension de textes. Pour aider les élèves à développer ces compétences, une méthode particulière n’est point prescrite, mais l’enseignement explicite des stratégies de lecture est la plus recommandée. Cet enseignement requière l’exposition des élèves à une grande variété de textes (romans, albums jeunesse, textes courants, etc.) qui reflètent la culture et l'identité franco-ontarienne. Cela permet de donner un sens et une motivation à la lecture en français. Enfin, le curriculum insiste sur l’intégration de ressources variées ou de plateformes proposant des contenus multimodaux pour soutenir l'apprentissage de la lecture.
Aux cycles moyens et intermédiaire
Contrairement au cycle primaire où l'objectif central est d’« apprendre à lire », aux cycles moyen et intermédiaire, l’accent est mis sur le « lire pour apprendre » (Giasson, 2011 ; Ouellet et al., 2015), à supposer que les élèves aient acquis les bases du décodage au primaire. Pour répondre aux attentes de ces cycles, les élèves doivent développer des stratégies actives pour comprendre des textes plus longs et plus complexes, et ce par le recours aux inférences, à l’identification des idées d'un texte, et à la pratique du résumé de texte, entre autres. De plus, comme au cycle primaire, le curriculum insiste sur l'utilisation de textes authentiques et culturellement pertinents pour les élèves. L’enseignant peut par exemple, proposer des textes qui reflètent la réalité des élèves.
Au cycle secondaire
À ce niveau, la lecture devient un outil de pensée critique et d'engagement pour l’élève. L'objectif ultime étant de former un lecteur compétent, critique et engagé le curriculum encourage pareillement l'utilisation de textes pertinents et représentatifs. Au secondaire, cela devient un outil essentiel pour maintenir l'engagement des élèves dont la langue minoritaire est souvent délaissée à l'adolescence. L’enseignant peut par exemple proposer des textes d’auteurs qui traitent de questions d'identité, de langue, d'appartenance et de résistance culturelle, planifier des activités visant l’analyse critique des médias franco-ontariens et de sujets d'actualité qui touchent la communauté. La lecture des textes qui parlent de leur réalité, les adolescents franco-ontariens renforcent leur sentiment d'appartenance et voient la lecture en français non comme une tâche scolaire, mais comme un outil de réflexion sur leurs propres vies.
Enseignement de la lecture pour les élèves ayant des besoins particuliers
L’inclusion croissante des élèves ayant des besoins particuliers dans les classes ordinaires en Ontario exige des approches pédagogiques différenciées, en considérant que les élèves arrivent à l’école avec un bagage linguistique et une exposition à la littératie francophone très différente (MÉO, 2023). Par ailleurs, l’adaptation des stratégies d’enseignement aux besoins particuliers des élèves contribue à soutenir un plus grand nombre d'élèves sans alourdir la tâche de l’enseignant. Ces mesures d’adaptation relèvent de trois ordres : a) pédagogiques (méthodes d'enseignement) ; b) environnementales (aménagement de la classe) ; c) liées à l’évaluation (méthodes et outils d'évaluation). L’enseignement de la lecture pour ces élèves se concrétise souvent par l’utilisation des outils technologiques (prédicteurs de mots, synthèse vocale) ou des moyens de suppléance à la communication. Un élève dyslexique, par exemple, pourra souvent mieux saisir une notion via une vidéo explicative, une bande dessinée ou un texte enrichi d'illustrations plutôt que par un texte écrit seul. L’efficacité de ces mesures d’adaptation repose sur un entraînement adéquat de l'élève et un accompagnement efficace de l'enseignant (Boultif et Thibeault, 2023). Pour des élèves avec des besoins plus élevés (par exemple les élèves qui se situent au niveau du pallier 3), un plan d’intervention individualisée s’avère nécessaire, impliquant la collaboration avec les conseillers pédagogiques, les enseignants-ressources et les orthophonistes.
À la lumière des recherches consultées, nous proposons des ressources pouvant appuyer les stratégies, consignées dans la figure précédente, pour améliorer les compétences en lecture les élèves : Thing Link
Figure 2 : Capture d’écran de la plateforme Thing Link avec les balises de ressources
Conclusion
En milieu francophone minoritaire, l’enseignement de la lecture ne peut se limiter à un ensemble de techniques : il constitue un levier de réussite scolaire et un acte de vitalité linguistique. Les pratiques fondées sur les données probantes offrent des repères solides, mais leur efficacité dépend de leur adaptation au contexte, à la diversité des parcours d’élèves et aux défis propres à l’insécurité linguistique.
Pour les enseignants, cela signifie conjuguer l’enseignement explicite et différencié avec des choix pédagogiques ancrés dans la culture et l’expérience de leurs élèves. Former des lecteurs compétents, critiques et engagés implique donc de créer des situations authentiques qui donnent sens à la lecture en français, afin qu’elle devienne à la fois un outil d’apprentissage et un vecteur d’appartenance communautaire.
Toutefois, certaines réserves subsistent relativement aux pratiques basées sur les données probantes, eu égard au risque de rigidité auquel pourrait se heurter la créativité et le jugement de l’enseignant (Davies, 1999). Le praticien qui reçoit des recommandations issues de la recherche est responsable de réfléchir à l’utilisation de ces données pour en tirer le meilleur.
Références
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Amal Boultif est professeure adjointe à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Spécialiste en didactique du français et en littératies numériques et multimodales, elle s’intéresse à la formation des enseignants en contexte francophone minoritaire. Ses recherches portent sur l’intégration du numérique, la créativité (slam, manga, récits numériques) et les dispositifs collaboratifs en enseignement. Elle contribue activement au développement de pratiques pédagogiques inclusives et innovantes, notamment à travers l’initiative edstudiO.
Ornella Ngaah est doctorante à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Ses travaux de recherche portent principalement sur l’enseignement et l’apprentissage du français en milieu minoritaire, avec un intérêt particulier pour la didactique de l’oral et l’intégration du numérique comme levier pour soutenir l’enseignement de l’oral. Son projet de thèse explore le rapport à l’oral en français chez des enseignants œuvrant en milieu franco-minoritaire en Ontario, dans le but de mieux comprendre leurs pratiques, leurs représentations et les défis auxquels ils font face.